La Sima avait réservé un bel espace à la marque chinoise QJ Motor.
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La Sima a récupéré l’importation de la marque chinoise QJ Motor pour plusieurs pays européens dont la France. L’importateur veut capitaliser sur la puissance industrielle de QJ Motor et de son propriétaire Geely pour imposer cette marque parmi les grands généralistes du marché français et européen.
La Sima était largement présente sur le salon du deux-roues de Lyon. L’importateur exposait ses différentes marques sur une large zone, dont une surface réservée au dernier blason arrivé dans son portefeuille : QJ Motor. Marque de motos et scooters acquise par Geely en 2016, QJ Motor était distribuée en France jusqu’à l’année dernière par la DIP. Le constructeur change donc de partenaire et de découpage géographique, puisque la Sima a hérité de l’importation pour la France, le Benelux et la Suisse. « L’arrivée de QJ Motor intervient dans un contexte plus global de réorganisation pour la Sima », explique Dominique Delsart, président de l’entreprise. Le décès accidentel du charismatique Frédéric Fourgeaud l’année dernière a propulsé son associé de longue date aux commandes de la firme. Le départ du directeur général Jean-Michel Paquient vers Sherco a entraîné une recomposition de la direction de la Sima, avec l’arrivée de plusieurs nouveaux venus. « Je devais renforcer l’équipe en place », explique ainsi Dominique Delsart. Pierre-Laurent Feriti est donc devenu le nouveau directeur général de la Sima, tandis qu’Alexandre Duquesne a pris en charge la relation avec les usines et que Georges-Henri Ladarre est arrivé pour gérer le déploiement de la marque QJ Motor.
Faire de QJ Motor « la » marque chinoise
Déjà importateur des marques Royal Enfield, Moto Morini, Hyosung et à l’origine de la marque Mash, la Sima souhaite faire de QJ Motor une grande marque généraliste. « QJ Motor est LA marque chinoise », souligne Pierre-Laurent Feriti. « Il s’agit du plus gros fabricant de motos de plus de 250 cm3 en Chine et le fait d’appartenir au groupe Geely lui offre un vrai savoir-faire européen acquis dans l’automobile ». Le groupe chinois souhaite aujourd’hui dupliquer cette expérience dans le deux-roues. « QJ Motor dispose d’un appareil industriel totalement renouvelé grâce à Geely et possède un catalogue de 70 modèles », ajoute le directeur général. La Sima a donc puisé dans cette offre vaste pour composer la gamme française du constructeur. Un ensemble composé de deux scooters thermiques, d’une famille Street Cruiser, de modèles Adventure et de roadsters Sport Naked. Un premier modèle électrique sera également proposé avec l’enduro Moonride Q2. « Nous arrivons avec une gamme de 14 modèles », souligne Dominique Delsart. Parmi ces derniers, certains ressemblent fortement à des modèles de la marque Benelli, qui appartient également à QJ Motor et propose déjà ses produits en France par l’intermédiaire de l’importateur belge Moteo (Alcopa Group). Une ressemblance qui pourrait créer une certaine confusion, même si les deux marques restent pour le moment totalement séparées. Au-delà de ce cousinage, la largeur de gamme de QJ Motor constitue un atout pour séduire des distributeurs à la recherche d’une marque généraliste bien positionnée.
Une centaine de distributeurs dès la fin du premier semestre
La Sima a de fortes ambitions pour QJ Motor et souhaite constituer un réseau d’une centaine de points de vente en France d’ici à la fin du premier semestre. « Nous disposons déjà de 350 partenaires avec nos différentes marques mais nous voulons des gens motivés », remarque Dominique Delsart. « Nous allons proposer la marque lors de notre prochaine convention », ajoute le président, qui ne ferme pas pour autant la porte à d’autres acteurs de la distribution. « Nous avons pris cette marque pour aller chercher des parts de marché en France et à l’étranger. Nous voulons écouler entre 4 000 et 5 000 motos par an d’ici à trois ans », précise le président. Des volumes qui, ajoutés à ceux de ses autres marques, feraient passer la Sima à un niveau supérieur.
