En attendant l'arrivée du nouvel EV6, le réseau Kia souffre en France.
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Les rapports semblent se tendre entre la marque sud-coréenne et ses distributeurs dans l’Hexagone. Face à des commandes en chute libre et à une politique tarifaire inadaptée, en particulier de la Kia EV6, ces derniers dénoncent l’absence de dynamique commerciale. Et de souligner un dialogue à l’arrêt avec le constructeur.
D'après des informations recueillies par Auto Infos, le torchon brûle entre Kia et ses 180 distributeurs, si l’on en croit les indiscrétions du réseau. Deux difficultés sont notamment soulevées, à commencer par les tarifs trop élevés de la Kia EV6 qui pénaliseraient directement ses ventes.
Trois ans après son arrivée sur le marché, le modèle va toutefois bénéficier d’un restylage au deuxième trimestre de l'année 2024. Une nouvelle version moins chère et plus performante a été annoncée par le constructeur.
Une baisse des commandes de 40 %
Problème, d’ici là, la marque inciterait son réseau à acquérir des modèles EV6 rapidement. Une stratégie dénoncée par les concessionnaires qui ne veulent pas s’engager dans cette voie, au risque de devoir gérer par la suite des stocks délicats à écouler.
Dans le même temps, la flambée des prix des modèles thermiques se répercute sur les loyers de financement. Ils atteignent 500 à 600 euros. Un seuil qui serait nécessaire pour préserver une valeur résiduelle raisonnable sur les buy-backs.
Résultat, depuis la fin d’année, les commandes du constructeur composeraient avec une baisse de 40 % en moyenne dans le réseau. Une tendance que ne reflètent pas (encore) les immatriculations, puisque sur le premier trimestre elles affichent une progression de 7,70 %, à 15 620 unités.
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Les buy-backs pèsent sur le réseau
Un second point mis en avant, repose sur les buy-backs des VO, des véhicules d’occasion jugés invendables. Les Kia EV6 d’occasion seraient ainsi 7 000 à 8 000 euros trop chers, nous confie ce distributeur. En fait, les concessionnaires du réseau Kia connaissent exactement le même problème que leurs homologues chez Stellantis ou encore dans d'autres marques. Le véhicule d'occasion électrique est difficile à vendre et quelquefois invendable.
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Le contexte alimente le mécontentement des distributeurs. Le départ de Marc Hendrich, ex-directeur de la filiale française du constructeur sud-coréen nommé président-directeur général de Kia Europe, n’a semble-t-il pas arrangé les choses. De l’aveu même des concessionnaires, les relations sont depuis très tendues avec la marque, soulignant un dialogue à l’arrêt. Au cœur du réseau, il n’y aurait donc pas que les gammes qui deviennent électriques…
