L’offre d’entretien courant pour véhicules d’occasion se développe avec Aboto

Répondre aux besoins non comblés des véhicules d’occasion. C’est l’objectif que s’est fixé Hubert Maupoil lorsqu’il eut l’idée de fonder l’entreprise Aboto. Né dans une famille passionnée d’automobile, ce Rémois s’est aperçu des carences du marché de seconde main : les revendeurs non-rattachés à des grands groupes ne proposent pas de contrat d’entretien comme cela se fait pour les véhicules neufs. S’ils existent, ils ne concernent généralement que les modèles récents ; alors même que l'âge moyen des véhicules roulant a dépassé les 11 ans fin 2022. « On fonde Aboto avec l’envie de proposer des contrats qui répondent aux besoins d’entretien courant, ceux de la vie de tous les jours », nous précise Hubert Maupoil. Les différents contrats – d’une durée d’un à quatre ans, ou de 20 000 à 80 000 kilomètres – sont pensés pour l’ensemble des véhicules immatriculés entre 2000 et aujourd’hui. Ils couvrent le parc automobile dans son ensemble, ancien comme luxueux ou utilitaire.

Ces solutions abordables sont complétées par un partenariat avec le spécialiste de la gestion des cas de pannes C2A Garantie. « Cela nous permet d’offrir une offre commune, les professionnels proposent à leurs clients de souscrire à un pack comprenant à la fois nos contrats d’entretien courant et ceux de garantie mécanique du partenaire », détaille le fondateur d’Aboto. Les vendeurs peuvent alors intégrer les révisions et les imprévus dans le prix de vente du véhicule. Entre mars 2022 et janvier 2024, Hubert Maupoil a donc travaillé à la mise en place de ces différents contrats – basés sur le nom de matériaux allant du Bronze au Diamant, jusqu’au très complet Pass Constructeur. Il a ensuite planché sur son maillage territorial de garages partenaires, condition sine qua non pour proposer un tel service. Aujourd’hui, 1 750 ateliers ont accepté de travailler avec Aboto. L’objectif étant, à terme, d’en afficher 3 000, qu’ils soient indépendants ou issus de centres-autos, comme c’est majoritairement le cas.

Adapter l’offre à l’ensemble des acteurs du VO

Convaincre les réparateurs a été une première mission compliquée, quand bien même Hubert Maupoil soit proche de leur métier en dirigeant également le distributeur de pièces Essor Automobile. « Il faut leur expliquer le concept, leur dire qu’on va leur apporter du business mais aussi négocier les tarifs tout en garantissant le respect de nos recommandations de remplacements », liste le fondateur. Aboto veut adapter au marché de l’occasion une offre originellement conçue pour celui du neuf, tout en l’accordant au pouvoir d’achat des automobilistes. Si les vendeurs sont les cibles prioritaires du concept, Hubert Maupoil a également saisi l’intérêt que d’autres acteurs pourraient porter à ses contrats. Au-delà des particuliers en CtoC, les banques proposant des crédits sont autant susceptibles d’intégrer l’entretien courant à leur offre de services. Tout comme les compagnies d’assurance, friandes de solutions pour que les véhicules couverts soient correctement entretenus et donc moins sujets aux accidents.

Ces divers développements sont envisagés dès l’année en cours, mais pour l’heure, Aboto espère surtout convaincre une centaine de distributeurs de véhicules d’occasion d’ouvrir un compte dans les prochains mois. Un « sacré travail commercial car nous leur proposons un nouveau produit », précise Hubert Maupoil, qui apprécie néanmoins que plusieurs de ses interlocuteurs étaient « déjà demandeurs mais n’arrivaient pas à trouver une solution adaptée à leurs besoins. » Chose faite aujourd’hui. De plus en plus quémandeurs de garanties similaires à celles incluses dans l’achat d’un véhicule neuf, il est certain que les acheteurs apprécieront l’offre au moment de craquer pour un modèle âgé de trois comme de quinze ans.