Réglementation automobile CAFE : attention un train peut en cacher un autre

Réglementation automobile CAFE : attention un train peut en cacher un autre

En abaissant de manière drastique le seuil d’émissions, l’indicateur CAFE imposera une forte croissance des ventes de véhicules électriques d’ici 2030.

© Renault

L’arrêt programmé des moteurs thermiques en 2035, et les défis liés aux véhicules électriques ont cristallisé l’attention des derniers mois, relayant l’application des normes Corporate Average Fuel Economy (CAFE) au second plan. Pourtant, les échéances attendues dès 2030 s’annoncent capitales pour les constructeurs automobiles.

Petite séance de rappel. Les indicateurs CAFE (Corporate Average Fuel Economy) sont en vigueur depuis 2015, avec un taux d’émissions de 130 g/km de CO2. Depuis 2021, le seuil a été abaissé à 95 g/km de CO2. L’indicateur européen évalue les performances des constructeurs en matière de rejets de CO2 calculées sur l’ensemble de leurs ventes de VP. Cette norme est pondérée par le poids de l’ensemble des véhicules présents au catalogue, les micro-citadines thermiques contrebalançant les imposants SUV. Même si elle est tombée dans l'oubli en raison de l'arrêt de la commercialisation des moteurs thermiques en 2035, la réglementation CAFE est une grille de lecture très bien suivie par l'ensemble des constructeurs présents en Europe.

Un seuil abaissé à 50 g/km en 2030

L’évolution suppose toutefois un tournant technologique à même de répondre à des normes qui se révèlent toujours plus drastiques au fil des ans. Face au mur réglementaire qui se profile, l’électrification des modèles s’est accentuée en mode hybride, plug-in et électrique. Et pour cause. Une nouvelle réduction du seuil à 81 g/km est prévue en 2025, autrement dit dans huit mois…

En 2030, la norme CAFE supposera d’atteindre aux alentours de 50 g/km ! À titre de comparaison, un moteur hybride émet 80 g par km. Des mesures qui reposent sur le nouveau cycle WLTP.

Vers un mix de ventes de 50 % d’électrique

Pour les constructeurs, l’équation technologie et réglementaire imposera un mix de ventes en moyenne de 50 % de véhicules électriques. Pour les frondeurs qui ne respecteraient pas leurs obligations, les pénalités financières fixées par les autorités européennes se révèlent particulièrement dissuasives.

En cas de dépassement de la limite, chaque gramme excédentaire est facturé 95 euros, et ce, pour chaque voiture immatriculée dans l’année. Les amendes potentielles se chiffrent en centaines de millions d’euros. Fiat, Ford, Mercedes et Volkswagen avaient été parmi les premiers constructeurs à être pénalisés par l’Europe en 2021.

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