Avec Leapmotor, Stellantis tient enfin sa rivale de Dacia

Avec Leapmotor, Stellantis tient enfin sa rivale de Dacia

À travers Leapmotor, le groupe Stellantis s'apprête à concurrencer Dacia sur le segment des véhicules low-cost.

© auto infos

La joint-venture entre le constructeur chinois de véhicules électriques et le groupe franco-italo-américain ouvre la voie à une gamme dont le rapport qualité-prix rappelle le positionnement de la marque roumaine de Renault. Les modèles seront distribués dans les concessions Stellantis en Europe dès l’automne prochain.

À l’heure où l’avenir du véhicule électrique se joue sur les modèles d’entrée de gamme, le groupe Stellantis semble prêt à abattre un atout de maître à travers Leapmotor. Rappelons que le constructeur franco-italo-américain a acheté 21 % de la start-up chinoise l’automne dernier, soit un investissement d’1,5 milliard de dollars.

La coentreprise ainsi constituée a donné naissance à Leapmotor International dans laquelle Stellantis détient 51 %. Une majorité qui lui donne l’exclusivité pour construire, exporter et vendre les modèles du fabricant en dehors de la Chine.

La T03 défiera la Spring dès l’automne !

La démarche se veut gagnante à double titre pour Stellantis. Après s’être cassé les dents sur le marché chinois avec Peugeot, Citroën et Jeep, le groupe bénéficiera de son rapprochement avec Leapmotor pour faire son retour indirect sur le premier marché automobile mondial.

Dans le même temps, la « 15e marque » du groupe dirigé par Carlos Tavares offrira l’occasion de donner la réplique aux constructeurs chinois en Europe, et au-delà. Dans la ligne de mire de Leapmotor, difficile de ne pas penser à Dacia ! La marque low-cost à succès de Renault Group tire parti de son quasi-monopole sur le segment des voitures bon marché. Un rapport qualité-prix qu’entend jouer le nouveau constructeur sur le secteur de l’électrique, notamment grâce à une nouvelle génération de la citadine T03 vouée à défier la Spring.

Un second modèle viendra compléter le positionnement de la gamme attendue à l’automne prochain. Le SUV C10 électrique présente la caractéristique d’utiliser une plateforme de type CtoC (ou cell-to-chassis). La technologie réduit le poids du véhicule tout en gagnant en rigidité. Son architecture 800 V constitue également une nouveauté qui permet de limiter les temps de recharge.

Un assemblage en Pologne…

La question de l’assemblage des modèles de Leapmotor en Europe, ou de l’importation directe depuis la Chine, ne semble pas encore définitivement tranchée. Les premières indiscrétions laissent à penser que la T03 pourrait être fabriquée à partir de kits dans l’usine polonaise de Stellantis. À l’avenir, l’Italie pourrait aussi offrir une alternative à Stellantis. Une manière de couper l’herbe sous le pied de la concurrence chinoise, tout en répondant aux demandes insistantes du gouvernement transalpin déterminé à accueillir un nouveau constructeur sur son sol. Un rebondissement dont seul Carlos Tavares, en fin stratège, a le secret !

Côté distribution, le constructeur chinois s’appuiera sur les concessionnaires des marques de Stellantis. Les premiers distributeurs seront nommés en Europe du sud, l’Italie semblant tenir la corde… Viendront ensuite les nominations en France. À terme, un réseau de 500 concessionnaires devrait mailler l’Europe. 

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