Après Stellantis, Renault opterait aussi pour la batterie low-cost LFP

Christophe CARIGNANO
Après Stellantis, Renault opterait aussi pour la batterie low-cost LFP

Renault aurait décidé de s'approvisionner aussi en batterie LFP.

© Renault

La batterie lithium-fer-phosphate (LFP) a le vent en poupe chez les constructeurs chinois. En raison de son coût moindre par rapport à la batterie classique nickel-manganèse-cobalt (NMC), Renault aurait décidé de faire un virage stratégique en s'approvisionnant auprès de fournisseurs coréens pour cette nouvelle technologie de batteries.

D'après une information de Lionel Steinmann des Echos, Renault serait sur le point de réaliser un changement stratégique majeur concernant ses batteries pour véhicules électriques. En effet, « le constructeur s'apprêterait à annoncer un ou plusieurs contrats importants visant à élargir son offre en intégrant des batteries utilisant la technologie de chimie LFP, alors que ses contrats précédents étaient principalement basés sur la technologie NMC ».

Cette évolution stratégique souligne une fois de plus que les constructeurs européens sont en retard par rapport à leurs homologues chinois, qui ont adopté cette technologie depuis un certain temps déjà.

Une batterie low-cost pour une électrification de masse

Si ce changement stratégique se confirme, cela pourrait être une décision judicieuse étant donné que la plupart des constructeurs chinois, ainsi que quelques marques occidentales, ont déjà adopté cette technologie de batterie. Bien que moins puissante, elle est surtout plus facile à recharger et moins chère, avec une économie d'au moins 25 %. Il y a quelques mois, Stellantis avait également sécurisé ses approvisionnements en batteries LFP en signant un accord non contraignant avec le leader chinois de la batterie, CATL. Cet accord prévoit l'approvisionnement local en cellules et modules de batteries LFP pour la production européenne des véhicules électriques Stellantis. Pour soutenir leur stratégie ambitieuse en matière d'électrification, les deux entreprises envisagent également de créer une co-entreprise à parts égales.

Le choix français : des batteries NMC !

Il est important de rappeler que jusqu'à présent, le choix en France et plus largement en Europe s'est principalement orienté vers la technologie NMC. Cependant, il est tout à fait envisageable que cette stratégie évolue vers la nouvelle chimie de batterie LFP.

Effectivement, les batteries LFP présentent une densité d'énergie inférieure d'environ 14 % à celle des batteries NMC. Cependant, elles offrent plusieurs avantages significatifs : leur coût est moins élevé, elles présentent des risques d'incendie moindres, et surtout, elles n'utilisent ni cobalt ni nickel, des métaux rares et coûteux à extraire.

Une batterie plus abordable

Les batteries LFP sont connues pour leur capacité à supporter un nombre beaucoup plus élevé de cycles de recharge, ce qui leur confère une grande longévité. De plus, bien qu'il soit toujours recommandé de privilégier les charges partielles pour limiter la dégradation à long terme, les batteries LFP sont moins sensibles à ce type de traitement, ce qui les rend moins contraignantes à utiliser. Elles sont également capables de supporter des intensités élevées, ce qui leur permet de fournir une puissance importante et d'être rechargées rapidement.

Autre avantage et non des moindres : ces batteries LFP seraient plus facilement recyclables. En revanche, avec une capacité réduite par rapport à la batterie NMC, la batterie LFP est plus encombrante et bien évidemment plus lourde. Ce qui réduit d’autant les performances de la voiture électrique. Pour rappel, le Chinois BYD est aujourd’hui le premier producteur mondial de batterie LFP avec sa fameuse « Blade Battery ». CATL et BYD contrôlant 70 % du marché mondial des batteries.

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