L'usine Volvo de Gand est contrainte de stopper temporairement la production des véhicules de la marque.
© Volvo Cars
Après Tesla et Volvo qui ont temporairement mis en pause leurs usines de Berlin et Gand en raison de problèmes d’approvisionnement, l’équipementier Michelin annonce à son tour l’arrêt indéterminé de la production dans ses usines espagnoles, privées des livraisons de caoutchouc nécessaires.
Nouvelle crise en vue dans l'industrie automobile. Après la pandémie de Covid-19, les pénuries de semi-conducteurs, les problèmes rencontrés par la chaîne logistique et la guerre en Ukraine, le secteur automobile doit à présent composer avec les tensions dans la mer Rouge.
Comme le week-end des 14 et 15 janvier derniers, l’équipementier français Michelin mettra à l’arrêt ses usines situées en Espagne les 20 et 21 janvier prochains. En effet, le pneumaticien ne reçoit qu'au compte-goutte le caoutchouc nécessaire à la fabrication des pneus et autres pièces qu'il commercialise dans le monde.
Ces livraisons en pointillé sont la conséquence directe des actions menées par une milice yéménite contre l'Occident au cœur même de l'une des principales routes maritimes débouchant en Europe.
Comme le rappelle l'agence Reuters, « les États-Unis et la Grande-Bretagne ont lancé la semaine dernière une série de frappes contre le Yémen, visant la milice Houthi soutenue par l'Iran, dont les attaques contre le transport maritime international ont perturbé l'une des routes les plus importantes du monde depuis décembre ».
Les constructeurs automobiles Tesla et Volvo suspendent la production de leurs véhicules
Afin d'éviter la destruction de leur flotte, les armateurs empruntent depuis quelques semaines maintenant un nouvel itinéraire, contournant le continent africain mais rallongeant le temps de navigation d'une dizaine de jours. Ce qui engendre une pénurie de pièces et matières premières chez les clients touchés – dont de nombreux acteurs de l'industrie automobile – et donc un bouleversement dans leurs plans de production.
« L'allongement considérable des temps de transport créé un vide dans les chaînes d'approvisionnement », constate amèrement le constructeur américain Tesla auprès de l'AFP. Aussi, l'entreprise d'Elon Musk a décidé de mettre à l'arrêt du 29 janvier au 11 février sa gigafactory de Berlin (Allemagne), d'où sort le très demandé SUV Tesla Model Y.
Ces trois derniers jours [les 15, 16 et 17 janvier, ndlr] c’est l’usine Volvo de Gand (Belgique) qui était à l’arrêt. Ce site, qui produit notamment les Volvo XC40 et Volvo C40 Recharge, ne pouvait assurer l'assemblage de ces véhicules « en raison du retard dans la livraison de pièces détachées », dont des boîtes de vitesses, selon une porte-parole du site.
