Le bilan de l’année 2023 n’est pas extraordinaire pour le groupe Stellantis dans l’Hexagone. En témoigne la progression de 1,85% seulement des volumes des voitures particulières neuves contre 16,07% pour le marché français moyen. Ce qui traduit un recul de près de quatre points de parts de marché à 27,42%. Pour rebondir en 2024, Stellantis mise clairement sur deux modèles : ë-C3 et e-3008.
Même si le groupe dirigé par Carlos Tavares conserve sa place de premier constructeur au niveau français, l’année 2023 ne restera pas dans les annales. Il ne faudrait pas enchaîner des mauvais cycles comme celui-ci sous peine d’être rattrapé par le groupe Renault, qui n’est plus qu’à trois points au niveau des parts de marché à la fin de l’année 2023. Le recours à des volumes tactiques pendant cette période pour combler les pertes de volume aura également un impact sur la rentabilité.
Deux objectifs majeurs atteints, selon Christophe Musy
Au bilan de l’année écoulée, les chiffres ne sont pas bons pour Stellantis en France. Au niveau des voitures particulières neuves, commercialisées en 2023, le groupe Stellantis progresse seulement de 1,85% en volume bien loin des 16,07% du marché global pour un total de 486 868 unités vendues.
Pourtant, Christophe Musy, président de Stellantis France, utilise la méthode Coué pour délivrer une vision positive de l'année 2023 pour Stellantis. « Nous avions deux objectifs majeurs : la première place des véhicules électriques en France. Et sortir de nos difficultés logistiques pour rentrer dans un mode de fonctionnement plus fluide. Nous avons beaucoup travaillé pour finir avec une logistique bien meilleure ».
Premier sur l'électrique au cumul des ventes seulement
Rappelons qu'au cumul des ventes de véhicules électriques, Stellantis est effectivement en tête en additionnant tous les modèles EV commercialisés par le groupe. Au niveau des modèles en particulier, ce n'est plus tout à fait vrai puisque le podium des ventes de voitures électriques est réalisé par Tesla devant Renault et Dacia.
Contrat d'agence : circulez, il n'y a rien à voir !
A une question concernant l'éventuelle mise en place des contrats d'agence dans les réseaux de Stellantis, Christophe Musy rappelle que la nouvelle méthode qui consiste à faire les tests dans les concessions prime sur le déploiement effectif. Lequel ne sera raisonnablement annoncé que lorsque tout fonctionnera.
Difficultés logistiques et prix trop élevés
Deux explications peuvent être avancées pour expliquer ce décalage avec les autres constructeurs et ses poursuivants immédiats comme le groupe Renault ou le groupe Volkswagen dans une moindre mesure. Les difficultés logistiques tout d’abord qui ont impacté les marques du groupe pendant toute l’année et l’inflation des prix des voitures, surtout au niveau de l’électrique, qui n’ont pas permis au groupe franco-italo-américain de rivaliser sur le plan commercial dans de bonnes conditions.
Le recul des locomotives : Peugeot et Citroën
Toujours au bilan des voitures particulières neuves, les marques Peugeot et Citroën ont eu le plus gros impact sur les volumes de Stellantis. En effet, la marque au lion fait sa plus mauvaise année depuis très longtemps en enregistrant un recul de 1,67% de ses volumes pour une part de marché de 13,60% qui cède près de trois points. Même souci pour Citroën dont la chute s’établit à 3,04% pour une pénétration de 7,09% seulement. Au niveau des autres marques du groupe, le bilan annuel est plutôt positif pour Opel (+19,93%), Jeep (+30,12%) et DS (+11,51%) ou encore Alfa Romeo (+26,50%) mais avec des volumes qui ne peuvent compenser les pertes de volumes des deux marques leaders. A noter que Fiat avec son modèle unique Fiat 500 est une satisfaction avec plus de 40 000 immatriculations pour une progression de 10,49%.
La satisfaction sur le véhicule utilitaire léger
Une bonne nouvelle tout de même pour Stellantis : le marché français des VUL neufs. Avec une part de marché de 38,88%, Stellantis domine largement les immatriculations en France avec 147 437 unités commercialisées. Son leadership sur les véhicules commerciaux n’est pas contesté.
Avec une progression de 3,36% en volume contre +8,95% pour le marché français, le groupe a, en effet, plus que limité la casse en terme de livraison malgré un recul de près de deux points de parts de marché. Sur cette activité, désormais regroupée dans Pro One, Stellantis laisse son principal concurrent Renault à une distance raisonnable (30,16% PDM).