Les distributeurs indépendants de pièces détachées automobiles constatent encore une hausse de leur activité. Au premier trimestre 2024, celle-ci s’établit à + 2,3 %, alors même que le secteur du véhicule industriel accuse de son côté une récession.
Le dernier baromètre de Fédération de la distribution automobile (Feda), réalisé en collaboration avec l’institut d’études Xerfi, montre que l’activité des distributeurs indépendants de pièces détachées automobiles poursuit sa croissance. L’activité est en hausse pour le dixième trimestre consécutif, avec une augmentation de l’ordre de 2,3 % sur le premier trimestre 2024. Il convient de préciser que le phénomène est moins accentué que l’année dernière mais il reste en totale opposition avec le contexte économique français depuis janvier. La croissance nationale n’est que de + 0,2 %, alors que celle de la consommation peine à dépasser + 0,1 %. La distribution automobile fait donc figure d’exception.
Cela va d’ailleurs dans le même sens que ce qui a été enregistré dans le baromètre d’activité des ateliers français de mécanique et de carrosserie. Le syndicat Mobilians et l’éditeur de logiciels Solware Auto que les données enregistrées en janvier et février 2024 sont meilleures que celles mesurées en 2023 à la même période.
L’activité des véhicules légers rattrape celle des poids lourds
Pour ce qui est de la distribution de pièces automobiles, la Feda note une importante augmentation de l’activité dans l’univers mécanique (+ 4,5 %), alors même que les prestations atelier lâchent du lest (- 0,5 %). De son côté, la peinture-carrosserie reprend progressivement des couleurs (+ 0,5 %). La mauvaise nouvelle pour les distributeurs concerne les équipements et outillages, qui enregistrent une récession de - 6 %.
Même chose du côté de l’activité des véhicules industriels, avec une baisse de - 11,5 % sur les équipementiers et outillages et de - 3 % sur la distribution des pièces. Si les prestations ateliers pour les poids lourds ont augmenté de + 4,4 %, cela ne permet pas de rattraper la tendance à la baisse sur ce secteur. Ainsi, la distribution pour les véhicules industriels connaît une récession de l’ordre de - 2 %, alors que celle des véhicules légers tire vers les + 3 %. Les professionnels ont de quoi aborder la seconde partie de l’année avec optimisme, malgré la tendance pessimiste dans l’économie tricolore.