Triste retour du Salon de Genève délaissé par les constructeurs

Triste retour du Salon de Genève délaissé par les constructeurs

Le Salon de Genève tente de se réinventer et de séduire le public malgré l’absence de nombreux constructeurs.

© GIMS

De retour après quatre années d’absence et une édition délocalisée à Doha (Qatar), le Geneva International Motor Show (GIMS) se tiendra du 27 février au 3 mars prochain. Ça passe ou ça casse pour ce énième retour depuis la crise Covid. Malgré son renouveau, la Grand-messe est, en effet, délaissée par les constructeurs européens.

À Genève, le salon automobile se cherche un nouveau dessein

Le Salon de Genève fête le centième anniversaire de sa première édition cette année. Un rendez-vous de marque qui sera boudé par un grand nombre de constructeurs automobiles européens. L’évènement le plus prestigieux du Vieux Continent, couru des marques et du grand public depuis un siècle, ne fait plus recette. À l’image du dernier Mondial de Paris, l’enjeu pour ses organisateurs est de séduire des visiteurs qui tournent de plus en plus le dos à ce type de manifestation. La cérémonie de la remise du prix Car of the Year 2024 qui ouvrira cette édition, ne suffira pas à inverser la tendance.

Selon ses organisateurs, elle marque pourtant une évolution profonde dans l'approche du salon automobile traditionnel. « Le GIMS se réinvente en un événement offrant à la fois aux visiteurs et aux exposants une valeur accrue par rapport aux éditions précédentes. »

Innovation, design et nouvelles mobilités

Alexandre de Senarclens, président du Salon international de l’automobile, se veut optimiste. « Nous sommes ravis de pouvoir accueillir à nouveau les exposants et les visiteurs dans un format de salon innovant. Nous avons entamé un parcours de reconstruction dynamique et entrepreneurial, avec l'ambition de faire croître le salon d'année en année. » Car face à l’évolution de la mobilité et à la transition énergétique, les salons tentent de faire renaître la flamme.

Développé autour du slogan Auto.Future.Now, le Salon de Genève se déclinera ainsi autour de quatre thèmes : l’innovation avec Next World, un espace design, le Mobility Lab tourné vers les technologies zéro émission et, enfin, l’Adrénaline pour découvrir une dizaine de supercars et d’hypercars. Marquant le centième anniversaire de la première édition internationale du salon, la Classics Gallery regroupera quant à elle, 35 modèles emblématiques de l’histoire de l’automobile.

Pour Sandro Mesquita, directeur général du Geneva International Motor Show, le GIMS 2024 représente une nouvelle manière d'organiser un salon automobile. « Il est plus concentré et collaboratif que jamais. Chaque exposant apporte quelque chose d'unique et contribue ainsi à l'expérience des visiteurs. »

De 660 000 à 210 000 visiteurs

Mais à l’heure où les constructeurs ont d’autres moyens de communication à travers le digital pour toucher directement les clients et les prospects, la formule s’essouffle à l’image du marché automobile européen. En témoignent les absences des marques allemandes (BMW, Audi, Volkswagen, Mercedes-Benz…) et du groupe Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat, Opel…) davantage intéressés par le salon de la tech au CES de Las Vegas. À Genève, les constructeurs chinois tels que MG Motor et BYD ont pris la relève !

Alors, les salons automobiles grand public font-ils définitivement partis de l’ancien monde ? Le mouvement n’est pas nouveau. Avant même le début de la pandémie, le Salon de Genève avait enregistré une contraction de sa fréquentation. Cette année, 210 000 visiteurs sont attendus, contre 660 000 en 2018. La fin d’une époque.

Parmi les constructeurs annoncés :

Beeway, BYD, Dacia, Isuzu, Kimera, Lazareth, Lucid, MG Motor, Microlino, Pininfarina, Renault, Silence.

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