Stellantis entre en zone de turbulences

Ludovic BELLANGER
Stellantis entre en zone de turbulences

Dans l’attente de nouveautés, le constructeur franco-italo-américain a souffert sur le premier trimestre, avec des ventes en repli des deux côtés de l’Atlantique.

© Stellantis

Confronté à une baisse de ses ventes et, par conséquent, de son chiffre d'affaires au premier trimestre, le constructeur automobile Stellantis a vu son cours en Bourse chuter. Pour couronner le tout, le lancement de sa nouvelle 3008 est entravé par des problèmes de jeunesse. De plus, la marque au lion a été dépassée par Renault sur le marché des véhicules particuliers.

Faites-vos jeux, rien ne va plus ! Après Tesla et Mercedes-Benz, le groupe Stellantis est touché à son tour par la réalité du marché automobile. Le printemps est particulièrement sévère pour les constructeurs confrontés à un segment de l’électrique en quête de repères.

La marque américaine d’Elon Musk fait aussi face à la concurrence acharnée des constructeurs chinois de véhicules électriques. Face à un bénéfice net en dégringolade de 55 % sur le premier trimestre, la firme s’est lancée dans un plan de restructuration et de licenciements à grande échelle. À la clef, la suppression de 14 000 emplois, et la fermeture des services dédiés aux nouveaux produits et à la politique publique du groupe.

Des ventes en chutes de 6 % en Europe, et de 20 % aux États-Unis

De son côté, Mercedes-Benz souffre aussi pour les mêmes raisons. Exposée au repli des ventes de ses modèles (- 6 %, et jusqu’à - 27 % sur les versions premium), la marque allemande a annoncé une baisse de 24,6 % de son bénéfice net au premier trimestre sur un an, à 3,03 milliards d'euros.

Dans l’Hexagone, la Bourse a sanctionné les contre-performances commerciales de Stellantis. La contraction de 12 % du chiffre d’affaires du groupe franco-italo-américain sur le premier trimestre, s’est traduite par une baisse de 11 % du cours de l’action du fabricant.

Les chiffres reflètent une chute des ventes de 10 %. Le décrochage est particulièrement marqué en Amérique du Nord où le repli atteint 20 %. Une sortie de route qui touche notamment Jeep.

L'Europe est également touchée, mais dans une moindre mesure, avec un recul de 6 % et 615 000 unités commercialisées.

Peugeot cède face à Renault

En France, le groupe dirigé par Carlos Tavares, compose avec des gammes en attente de renouvellement. Si les ventes tactiques ont sauvé les apparences en avril, Citroën a quand même bu la tasse avec une chute de 14 % de ses immatriculations. L’arrivée de la nouvelle ë-C3 est clairement attendue comme le Messie !

Fiat et DS Automobiles broient aussi du noir, tandis que Peugeot voit le lancement de son nouveau SUV 3008 être contrarié par des problèmes de jeunesse. Le lion est ainsi blessé dans son orgueil face à Renault. La marque au losange lui ayant ravi la première place sur le marché VP à l’issue du premier trimestre de l’année. Le duel est bel et bien lancé entre les deux groupes.

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