Disponible en version électrique et hybride, le nouveau 3008 devra faire face à une concurrence aussi relevée qu’affûtée.
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Un statut à défendre. La nouvelle génération du best-seller de Peugeot est attendue comme le Messie pour relancer la marque. Si ses prestations ne souffrent pas de la concurrence, son hégémonie pourrait toutefois être mise à mal faute de moteur thermique, sur un marché qui s’est enrichi de modèles tout aussi attrayants.
Coup de cœur du jury, le nouveau 3008 soigne son style. Sous ses lignes dynamiques et modernes aux allures de coupé, le SUV familial est éligible au bonus écologique dans ses versions électriques, mais pas au stationnement parisien au vu de son poids honorable en version BEV (plus de 2 tonnes sur la balance).
Face aux limites du princing power défendu par Carlos Tavares, CEO de Stellantis, le nouveau 3008 dans sa version hybride, se targue d’un tarif d’entrée de gamme de 38 490 euros (grevé d’un malus de 660 euros).
Un duel franco-français
Sur le marché, la bataille commerciale s’annonce palpitante, à commencer par le nouveau Scénic e-Tech (accessible à moins de 40 000 euros, pour 430 km d’autonomie) prêt à lui donner la réplique avec de sérieux arguments. À noter que dans sa version de 220 ch et 625 km d’autonomie, le modèle de Renault s’affiche à 46 990 euros, soit le même prix que l’e-3008 en finition GT de 73 kWh (210 ch) pour 527 km d’autonomie.
Le duel franco-français qui se profile, devra aussi prendre en compte une pléiade de challengers. La Tesla Model Y est proposée ainsi à un tarif inférieur à l’e-3008, tandis que les Volkswagen ID.4 et ID.5 répondent aussi présentes. Sans oublier la BYD Seal U.
Des options qui font monter l’addition
En détails, le SUV de Peugeot dispose d’une finition et d’un équipement à la hauteur des standards attendus, en particulier dans sa finition haut de gamme GT (parmi lesquels un écran panoramique de 21 pouces, un éclairage d’ambiance paramétrable, des sièges Alcantara, ou encore un éclairage Led). Outre la vision à 360°, le niveau 2 de conduite autonome est également accessible, avec la lecture des panneaux. Des options qui feront toutefois rapidement monter l’addition.
Si le nouveau SUV sait recevoir, il bénéficie d’une garantie de 8 ans et 160 000 km, sous réserve d’effectuer l’entretien dans le réseau, soit un passage tous les 2 ans ou 25 000 km. Une manière de relancer la fidélisation en après-vente, la marotte de tous les constructeurs confrontés à la déperdition de leur clientèle au-delà de la garantie-constructeur.
L’hybride du 3008 face au diesel du Tiguan
Aux côtés de sa version électrique, le nouveau 3008 misera aussi sur l’hybride pour tirer son épingle du jeu, même si les consommations seront à surveiller de près en usage réel, comprendre dans la vraie vie de tous les jours !
Pour le nouveau 3008 qui s’inscrit dans la volonté de Stellantis de respecter les indicateurs CAFE, le risque est bien de voir une partie de la clientèle se détourner du SUV de la marque sochalienne. Des acheteurs qui pourraient lui préférer une véritable motorisation essence ou diesel, disponible sur le Volkswagen Tiguan par exemple, tout juste renouvelé lui aussi. Derrière des prix comparables et des performances serrées, le match entre les références des SUV pourrait donc être arbitré par le choix technologique de leurs constructeurs. Et à ce jeu-là, il n’est pas certain que le 3008 garde la main, malgré une notoriété et un style qui jouent inévitablement en sa faveur.
